Comment devient-on homme catéchiste et comment intervenons-nous ?
Les « formalités » pour devenir Homme KT sont très simples : au niveau de chaque établissement, après un bref entretien avec le (la) Responsable de Pastorale, l’homme catéchiste désireux de témoigner de sa foi est invité à rencontrer et à faire connaissance avec les autres animateurs (animatrices) qui s’engagent - comme lui - à accompagner, sur le rythme d’une heure par semaine et durant l’année scolaire, un groupe d’une dizaine de lycéens (Seconde, Première ou Terminale).
La progression et le parcours proposés pour chaque niveau (Secondes, Premières ou Terminales) sont définis par le Responsable de Pastorale qui recourt à la méthode de progression et aux modalités de son choix.
En début d’année, les animateurs (Hommes catéchistes ou non) se retrouvent en équipe autour du (de la) Responsable de Pastorale de l’établissement qui accueille les nouveaux venus, rappelle la méthode qui sera appliquée et présente le calendrier des réunions hebdomadaires.
Ainsi n’avons-nous pas de méthode spécifique, car nous travaillons en totale coordination avec la Direction (constituée du Directeur et du Responsable de Pastorale de chacun des établissements qui nous accueillent). En d’autres termes, aucun « formatage » préalable n’est exigé. Seules exigences : croire en Jésus vrai Dieu et vrai Homme, ne pas craindre de témoigner de l’Amour de Dieu envers sa Création et ce, dans le respect des enseignements du Magistère.
Selon nos disponibilités, la plupart d'entre nous ne limitent pas leurs interventions à un seul établissement. Ainsi, au fil des ans, notre niveau d’implication s’accroît, ce qui nous permet de poser un regard croisé et de bénéficier d’un enrichissement mutuel de nos expériences pédagogiques et pastorales.
Quel est le contenu de nos interventions ?
Selon les établissements et les niveaux d'enseignement (Premières, Secondes ou Terminales), mais aussi selon les préférences des animateurs (animatrices), il existe une grande diversité dans les méthodes utilisées et les thèmes abordés.
Pour certains, l'année est centrée sur la lecture de l'Evangile du dimanche suivant ou sur la Bible ; pour d'autres, sur des topos concernant les rapports entre Foi et Raison. Dès la Seconde, sont souvent développées des notions philosophiques ou anthropologiques (la liberté, l'amour humain). Dans certains établissements, les fondamentaux de l’enseignement social (Doctrine Sociale ) de l’Eglise sont abordées en Terminale (le Bien Commun, la subsidiarité, la destination universelle des biens,...). Des jeux de rôle simulant des discussions inopinées sont quelquefois réalisés et très appréciés des élèves.
Les animateurs soulignent l'importance et la nécessité d'une implication et d'une véritable coordination entre : - 1) la Direction ; - 2) le Responsable de Pastorale ; - 3) les animateurs et - 4) l'aumônier.
Malgré une absence totale de culture religieuse chez bon nombre d'élèves, tous les animateurs reconnaissent observer une évolution au cours de l'année. Celle-ci se manifeste clairement à travers des questionnaires effectués en début et en fin d'année : beaucoup d'élèves se décrivant comme non-croyants disent avoir apprécié d'avoir pris la parole et d'avoir pu être écoutés. D'ailleurs, en fin d'année, les démonstrations de reconnaissance ne sont pas rares : remerciements verbaux, selfies de groupe entourant l'animateur ou, encore, témoignages écrits (parfois émouvants) de la part des élèves.
L'adolescent est très attentif à la cohérence de vie de l'adulte (bénévole) qui lui parle et est avide de témoignages personnels.